la vingtaine, rétrognathe, classe II, division 2, 36 mois de travail, avancée mandibulaire nécessaire

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

samedi 17 avril 2010

Pose du haut

La pose du haut était prévue depuis quelques mois déjà. Le rendez-vous précédant la pose, un mois avant, l'orthodontiste m'a bien confirmé la prochaine pose de l'appareil sur les dents supérieures. Un rendez-vous était prévu pour poser les anneaux, ces petits espaceurs à positionner autour des molaires pour faire de la place pour mettre les bagues. Et grâce à la plaque qui était maintenue au palais avec des boucles en métal autour des molaires 16 et 26, je n'ai pas eu besoin de porter ces anneaux. Cela gêne certaines personnes, pas moi mais tant mieux si on peut s'en passer, cela évite un rendez-vous juste pour positionner quatre morceaux de gomme. La semaine précédant la pose du haut, je suis allé faire un détartrage chez ma dentiste, elle n'a rien trouvé à détartrer en haut mais une carie en bas, sur la 47. Il y a plusieurs mois ce n'était qu'un point noir, là aussi c'était un point noir, enfin une carie, la dentiste aurait-elle laissé pourrir la situation ?

Le jour tant attendu arrive. Je rends la plaque que je portais depuis 10 mois, enfin je ne vais plus l'avoir dans la bouche. C'est avec cette première prothèse que mon traitement a commencé et je ne regrette pas de la rendre : elle me gênait pour parler. C'est donc le palais libre que l'orthodontiste va me poser les attaches et les bagues en haut. Elle positionne les bagues, ces anneaux de métal sur les dernières molaires (16, 17, 26 et 27). La pose est vraiment musclée, il faut insérer autour des molaires la plus petite bague possible, donc on essaye les bagues de toutes tailles : si on ne force pas assez, il faut en prendre une plus petite ; si on force trop et que ça ne rentre pas, alors il faut en prendre une plus grosse. Les dents ne sont pas de la même taille des deux côtés, il faut donc prendre les mesures sur les 4 dents. Au bout d'une dizaine de minutes on finit par trouver les bonnes tailles, on les note pour poser les bagues un peu plus tard.

J'ai dans ma bouche cet écarteur de lèvres, une énorme pièce en plastique pour éviter de fermer la bouche et de toucher les dents avec l'intérieur de mes lèvres. L'orthodontiste m'effectue un détartrage avec une pâte verte et une sorte de ponceuse rotative. Je crois qu'elle me passe ensuite du révélateur puis un rinçage en deux fois au jet dentaire. Et on passe au séchage avec l'aspirateur. On désinfecte et pose les bagues, ce n'est pas très agréable, il y a beaucoup de forces dans les doigts de l'orthodontiste, elle appuie fort pour que la bague rentre, c'est un peu du "bricolage" au sens d'amateur, on n'utilise pas d'outils, juste les doigts. Les 4 bagues finissent par être posées et scellées avec une pince. Puis elle me présente les attaches, transparentes mais toutes dotées d'une petite touche de peinture provisoire pour les différencier, elles ne sont pas les mêmes selon les dents. Je ne sais pas si les attaches sont faites en céramique, en fait elles semblent souple, donc en plastique. L'orthodontiste me trace des traits sur toutes les dents qui porteront des attaches, les dents 15 à 25. Elle se sert d'une croix à trois ou quatre branches sur lesquelles sont placés des mines et un repère. Selon la dent, le trait n'est pas dessiné à la même distance de la pointe de la dent. Les attaches seront toutes alignées sur un fil mais les incisives centrales et les canines descendent un peu plus que les incisives latérales et les prémolaires, donc le trait sur les incisives centrales est plus loin de la pointe. Après je me fais appliquer de la colle sur les dents et les verrous sont posés avec précision suivant les traits dessinés juste avant. Et j'attends de longues minutes le temps que cela sèche bien. L'orthodontiste vaque à ses occupations mais revient pour me dire que je peux me rincer la bouche. Ma lèvre supérieure se pose enfin sur ces attaches tant voulues et cela fait une drôle de sensation. J'ai l'impression que c'est énorme, que je ne pourrai pas fermer la bouche complètement. Ca gratte un peu quand la lèvre bouge mais ce n'est pas désagréable. Dans le miroir les attaches sont encore colorées. Je me rallonge pour poser le fil, un fil bien plus souple qu'en bas, je me demandais s'il allait pouvoir bouger mes dents tellement il semblait inoffensif. La pose a été délicate. Mes incisives ont beaucoup travaillé avec la plaque, et le fait de pousser dessus (palato-version) pour faire entrer le fil dans l'attache n'a pas été très agréable. Je m'en suis bien sorti quand même et en rentrant chez moi un peu plus d'une heure plus tard, j'étais content de cette nouvelle étape, on attaquait enfin l'alignement du haut.

J'avais oublié les douleurs qui arrivèrent près de 6 heures plus tard. J'ai passé une première nuit assez difficile, j'ai très peu dormi et surtout les premiers jours étaient fatigants à cause de ces douleurs quasi permanentes. Les repas étaient longs et mous pendant une semaine ce qui accentuait encore la fatigue. Mais petit à petit je ne ressentais plus ces douleurs et je pouvais de nouveau manger du chocolat, sans croquer avec les incisives bien sûr.

Occlusion

Dès la pose des attaches en haut, l'occlusion était très mauvaise. Seules quelques dents se touchaient du côté droit. Petit à petit les autres sont entrées en contact et je remarque de plus en plus les écarts à combler. A présent la plupart des dents se touchent entre les deux maxillaires mais tout est décalé d'une cuspide je pense. Cela se voit de profil. Normalement, bouche fermée, la canine inférieure doit être devant la canine supérieure, moi c'est le contraire. Et je vois particulièrement l'écart entre les incisives des deux maxillaires.

Classe II, division 2

Ca faisait longtemps que je voulais confirmer ma classe de malocclusion avec mon orthodontiste, depuis le début en fait mais je n'ai jamais su engager la conversation sur ce point. Cela ne pouvait être qu'une classe II, division 2 mais je voulais que l'orthodontiste me le confirme. Alors je lui ai demandé, empli d'hésitation, de peur de me tromper. J'avais bon pour la classe II. Je poursuivais donc mes questions. Division 2, c'est bon aussi. Et ben voilà, ce n'était pas compliqué. Elle m'a expliqué que la plaque a transformé ma division 2 en division 1. Je devrais peut-être préciser ces termes. Normalement les deux arcades dentaires sont presque l'une en face de l'autre, celle du bas est plus en avant d'une demi-dent. La première molaire (16) supérieure s'emboîte entre les deux premières molaires inférieures (46 et 47).

occlusion.png

D'après l'article Malocclusion sur Wikipédia, en classe II, la première molaire supérieure (16) s'emboîte plus en avant dans la mandibule : généralement entre la première molaire (46) et la deuxième prémolaire (45). Division 2 signifie que les incisives supérieures sont inclinées vers l'arrière pour toucher leurs homologues inférieures et les incisives latérales supérieures chevauchent les centrales. C'est exactement ce que j'ai. La plaque a poussé les incisives supérieures vers l'avant passant à la division 1 - incisives en avant - même si mes incisives ne sont pas vraiment en avant. Ma mandibule est donc en retrait naturellement, c'est-à-dire que la meilleure position pour mon articulation temporo-mandibulaire est un décalage en arrière de la position normale, c'est pour cela qu'il y aura une opération. Il faudra remettre la mandibule dans la bonne position, les dents du bas seront bien en face de celle du haut, comme sur le schéma. Mais il faut ajouter que depuis la pose de l'appareil en haut, la position au repos est une position encore plus en retrait de la mandibule, de quelques millimètres seulement. En fait quand je ferme la bouche, les canines vont se heurter et progressivement la mandibule va reculer pour se positionner face aux crêtes et fosses des dents du maxillaire. L'emboîtement est presque total mais cette position est douloureuse pour l'articulation, surtout à droite puisque c'est là qu'il y a le plus de contacts. Je pense que je reviens au même point qu'avant le port de la plaque, quand mes dents se touchaient en permanence, avec mes incisives supérieures plaquées contre mes incisives inférieures.

L'orthodontiste a remarqué que tout cela m'intéressait et nous avons discuté plus en détail de mon traitement.

Dents en éventail

En questionnant mon orthodontiste, elle m'a détaillé un peu comment elle positionnait les dents. De façon académique, les incisives supérieures centrales descendent d'environ un demi-millimètre par rapport à leur voisine. Ces quatre incisives sont disposées en évantail, les racines étant plus éloignées que la partie visible, sans doute pour une question de solidité. Les incisives du bas sont alignées sur un même niveau. Les racines bien entendu ne doivent pas se toucher, un peu d'os les sépare.

Gênes

Les premiers jours j'ai dû refaire le tour de ma bouche, elle avait un peu changé avec ce nouvel appareil. En fait les bagues sur les molaires 16 et 26 débordent bien à l'intérieur de la bouche, elles ont comme un "nœud" que l'on serre pour sceller la bague. Au début la langue accrochait souvent ces bagues lorsque je déglutissais pour avaler mais je m'y suis habitué et même s'il y a toujours contact, ça ne me fait plus rien. A l'extérieur des dents, les bagues sont aussi assez agressives avec les joues, j'ai observé des coupures. Mais trois semaines après la pose du haut, je n'ai plus de problème à l'intérieur des joues et des lèvres. De temps en temps une dent se réveille, souvent après un repas mais c'est supportable et je peux manger sur les autres dents.

Cas proche du mien

Il y a quelques années, en fouillant le net à la recherche de cas similaires au mien, je suis tombé sur un cas relativement proche. C'est une femme aux Etats-Unis : http://www.archwired.com/phpbb2/viewtopic.php?t=3535. Elle n'a pas subi d'opération (aurait-elle dû ?) et la pose des attaches sur les incisives latérales fait réfléchir, ça ressort énormément. En tous les cas, ce lien m'a beaucoup rassuré.

Photos

4 jours avant la pose du haut

arc-haut.jpg

Quelques heures avant la pose du haut

haut.jpg

hautb.jpg

hautc.jpg

haut-avec-plaque.jpg

haut-avec-plaqueb.jpg

Sur les 3 photos suivantes, j'avance le bas. cote-gauche-avec-plaque-bas-avance.jpg

cote-droit-avec-plaque-bas-avance.jpg

cote-droit-avec-plaque-bas-avanceb.jpg

bouche-fermee-avec-plaque-dessous.jpg

bouche-fermee-avec-plaque.jpg Avec la plaque.

bouche-fermee.jpg Sans la plaque.

Une heure après la pose du haut

Les attaches sont colorées pour la pose uniquement. La peinture est partie dès les premiers brossages. Le fil est tout tordu pour attraper toutes les attaches, on voit bien le travail à effectuer. bouche-ouvertea.jpg

bouche-ouverteb.jpg

bouche-ouvertec.jpg

bouche-fermeea.jpg

bouche-fermeeb.jpg

bouche-fermeec.jpg

bouche-fermee-cote-gauche.jpg

bouche-fermee-cote-droit.jpg

Lendemain de la pose du haut

Remarquez l'écart entre les incisives centrales qui s'est comblé. J'ai pas mal souffert la première semaine. haut.jpg

hautb.jpg

cote-gauche.jpg Le fil zigzague beaucoup.

cote-droit.jpg

bouche-ouverte.jpg

bouche-fermee.jpg

bouche-fermeeb.jpg

arc-haut.jpg

mardi 13 avril 2010

Motivation

On ne m'a jamais poussé à faire de l'orthodontie. Je n'arrive pas à comprendre que les dentistes que je voyais, certes uniquement quand j'avais des problèmes, ne m'aient pas poussé à voir un orthodontiste. Qui d'autres auraient pu me pousser à le faire si ce n'est eux ? C'est comme si un garagiste vous laissait repartir avec un pneu crevé… J'observe les gens tout autour de moi, ceux de ma génération par exemple, rares sont ceux qui présentent des problèmes de dentition. Il a fallu arriver à cette situation honteuse d'être incapable de sourire pour enfin réagir. Avant, en voyant les gens sourire, je pensais qu'ils desserraient leur mâchoire, qu'ils avaient une certaine maîtrise pour découvrir leurs dents et desserrer la mâchoire juste ce qu'il fallait. Enfin pour faire comme eux, c'est ce qu'il aurait fallu que je fasse sinon mes dents supérieures recouvraient presque entièrement mes dents inférieures. En fait je ne pouvais pas sourire, donc je ne le faisais pas et il fallait faire avec. Et on me le reprochait, connaissances ou inconnus, mais personne ne savait on dirait. En réaction je dépréciais le sourire, comme une exposition indécente et non nécessaire de ses dents, on peut faire sans me disais-je ! Bien évidemment j'ai changé d'avis. Un article décrit l'opération de Ségolène Royal, je me retrouve un peu dedans : http://www.aeud.fr/L-operation-chirurgicale-secrete.html.

Au collège je me moquais de mes camarades qui passaient par la case appareil, c'était marrant et je ne connaissais pas du tout ce dispositif pour avoir un beau sourire. Mais petit à petit je réalisais seul que j'allais devoir faire comme mes anciens camarades. Alors je me renseignais comme je pouvais. Une fois au début des années 2000, peut-être avant, dans la page blagues du Télé Poche, je suis tombé sur l'expérience de Patrick Bosso dans ce domaine. Je voyais bien que ma dentition se rapprochait de la sienne, il doit avoir une "légère" classe II, division 2, son avis m'intéressait donc particulièrement. Et franchement je n'imaginais pas tomber sur l'avis de quelqu'un dont le problème est très proche du mien dans le Télé Poche ! A l'époque je ne trainais pas beaucoup sur internet pour me renseigner, de toute façon il n'y aurait pas eu autant d'information que maintenant. Où trouver des informations sur l'orthodontie ailleurs que chez l'orthodontiste ? Alors j'ai lu avec attention ce que Patrick Bosso disait.

L'humoriste marseillais a subi un traitement orthodontique quand il était petit mais a rapidement arrêté car il avait l'impression d'avoir un pare-choc dans la bouche. C'est ce que j'ai lu. Cet avis m'a beaucoup fait réfléchir. Cela m'a surtout empêché de progresser en fait. Comment être motivé à subir un traitement orthodontique après un tel avis ? Maintenant que j'ai l'appareil en haut et en bas, je sais ce que c'est et je suis bien dégoûté d'avoir lu son avis. Même avec des attaches en céramique, donc plus larges, je n'ai vraiment pas de problème, on ne peut pas mais on ne doit surtout pas parler de pare-choc dans la bouche, ça n'a rien à voir, on en est très loin ! Les traitements ont évolué, je ne sais pas, mais je n'ai aucune gêne particulièrement lourde, vraiment ! Bien sûr il faut faire attention en mangeant, je mange la baguette avec difficulté mais j'y arrive, il suffit de prendre son temps. Les bagues accrochent un peu à l'intérieur de la bouche, j'ai quelques légères blessures dues aux bagues et aux attaches mais elles sont de plus en plus rares et tout est largement surmontable. Les mouvements visibles et la progression du traitement me motivent particulièrement. Alors j'accepte volontiers ces quelques désagréments. Il faut savoir ce que l'on veut, moi je sais.

samedi 27 février 2010

4 mois après la pose du bas

Après quatre mois d'appareil en bas, je peux dire que l'appareil n'est vraiment pas gênant. Ok pour le look, ça peut en déranger certains mais pour le reste, c'est très largement supportable. Certaines personnes ne l'ont pas vu alors que d'autres l'ont aperçu très rapidement. En fait c'est surtout quand la personne est située plus haut que moi. Quand je poserai le haut ce sera encore plus visible. Mais je me sens libéré, plus qu'avant mon traitement où je ne faisais rien pour corriger mes dents.

Nouvelles radios

J'ai également fait des radios en prévision de la pose des attaches en haut. C'est l'occasion de comparer ma mâchoire 257 jours après l'extraction de mes dents de sagesse, 231 jours après le port de la plaque et 95 jours après la pose de l'appareil en bas. Les radios sont espacées de 403 jours. Pour les deux radios (profil et panoramique), j'ai retiré la plaque. Les deux mâchoires ne s'emboîtent pas vraiment, il y a un énorme espace entre les molaires des deux maxillaires.

Pour faire la radio de profil, on nous place dans une machine, on doit caler nos oreilles autour de deux petits pointes. Au moins on ne peut pas bouger, l'opératrice tire les rayons X et on peut voir la mâchoire de profil. Ici on voit surtout le travail qu'il y a eu sur les incisives supérieures centrales (11 et 21).

profil.jpg

403 jours avant, je ressemblais plutôt à ça :

profil.jpg

En fait avec l'animation on voit beaucoup mieux. 231 jours de plaque et 95 jours d'appareil en bas conduisent à cela :

profil.gif

La mâchoire est un peu plus ouverte maintenant, mes dents butent légèrement sur l'appareil en bas et l'occlusion n'est pas aussi "complète" qu'avant. De toute façon les dents ont tellement bougé en bas que même sans l'appareil il y aurait des problèmes de contact. On observe donc une nette avancée des incisives supérieures ! En même temps elles se sont légèrement écartées. Grâce aux deux plaques, les attaches en bas n'entrent pas vraiment en contact avec les incisives supérieures, cela n'aurait pas été possible au tout début du traitement où les dents 11 et 21 étaient collées aux dents 32, 31, 41 et 42.

profil-avec-plaques.gif J'ai représenté ici les deux plaques utilisées pendant le traitement. La deuxième plaque descend plus bas au niveau des incisives supérieures, elles sont vraiment au ras des dents 11 et 21. C'est ce que l'orthodontiste voulait.

Pour effectuer la radio panoramique, on doit mordre dans une sorte de règle en plastique de 2 cm de large avec une petite encoche pour y caser les incisives supérieures, c'est un repère pour ne pas bouger. Ensuite une machine tourne autour de la tête sur trois quarts de tour, attention à la fin elle bute contre l'épaule mais il ne faut pas bouger.

Ci-dessous l'image obtenue, c'est comme si une caméra filmait depuis ma luette :

face.jpg

403 jours plus tôt...

panoramique.jpg

Mais l'animation suivante permet de bien apprécier le mouvement des dents. En faisant cette animation, j'ai gardé la position des molaires 36 et 46 fixe, toutes les dents bougent autour de ces repères.

face.gif

Le bas a énormément changé ! En seulement 95 jours d'appareil, les dents se sont presque mises au même niveau. Les incisives sont nettement descendus dans la mandibule. Il y a encore du travail au niveau de l'orientation des dents et des racines. On voit que le haut a l'air d'avoir beaucoup bougé, comme s'il était descendu. Je ne crois pas, en fait c'est surtout ma position lors de la radio qui a changé, les maxillaires se sont rapprochés puisque les incisives inférieures sont moins égressées. L'orthodontiste était fière des progrès effectués en haut, tout se déroule selon son plan.

Resserrages

Le resserrage est un peu douloureux du côté gauche, là où il y a du travail. Les ligatures normales sont élastiques, le fil est maintenu de manière assez lâche sur les dents où le travail n'est pas important. Par contre là où la dent doit beaucoup travailler, l'orthodontiste pousse le fil, le replonge dans l'eau chaude s'il le faut, mais le fil doit coller à la dent. La dent doit se déplacer vers l'extérieur de la bouche (vestibulo-version) mais l'orthodontiste appuie de toutes ses forces avec ses doigts pour que l'arc entre parfaitement dans l'attache (linguo-version), ensuite elle noue une ligature en métal pour que l'arc ne sorte plus de l'attache. A ce moment la pression est très forte sur la dent (vestibulo-version). Les jours suivants la dent travaille beaucoup, c'est assez sensible. Au bout de plusieurs semaines, on voit (surtout avec les photos) que l'arc n'est plus aussi déformé qu'avant.

Dépose du fil

Pendant les différentes séances de resserrage, l'orthodontiste enlève l'arc et les dents sont comme libérées. C'est comme si on enlevait le tuteur d'un jeune arbre, il est encore trop fragile et bouge beaucoup. C'est une sensation bizarre, les dents ne sont plus sous pression et j'ai l'impression qu'elles reprennent leur mauvaise position en très peu de temps. Quand elle remet le fil entre toutes les attaches, alors je savoure cette sensation de sécurité, de bloc uni.

Sourire universel

J'ai entendu dire que l'orthodontiste avait reçu l'arc, le fil que l'on pose entre les attaches. En y réflechissant, un laboratoire fabrique un fil et toutes nos dents bougent autour. Nous avons tous le même sourire, seule la largeur doit varier un peu mais tout le monde est dans le même moule !

Fil carré pour les racines

L'orthodontiste m'a un peu décrit ce qu'elle faisait dans ma bouche. Une des prochaines étapes sera de positionner les racines avec un fil de section carrée. Je crois que mon fil est déjà de ce type. On peut facilement comprendre que ce type de fil apporte plus de contraintes au niveau des attaches (moments) et les racines travailleront alors. Il est intéressant de voir comment on positionne toute la dent à partir d'une attache collée sur la partie visible.

Puissance de la colle

En lisant les forums avant d'installer toutes ces pièces dans ma bouche, j'ai appris que les attaches tenaient par de la colle ! Avant je ne le savais pas, je pensais plutôt à des bagues sur toutes les dents. Eh oui, tout le monde parle de bagues quand ils veulent dire appareil ! Ca m'a induit en erreur. A force d'entendre cette erreur, on la prend pour une vérité. Et donc ces attaches ne tiennent que par une petite quantité de colle et elles tiennent vraiment bien ! Je me surprends à manger quasiment normalement, je ne force pas sur les incisives mais les molaires peuvent supporter le chocolat. Il ne faut pas aller trop vite, je prends mon temps pour positionner les morceaux sur les molaires et non à côté. Il ne faut pas broyer avec les attaches. Sachez-le, on peut manger du chocolat ! Je pensais arrêter les céréales le matin mais je continue comme si de rien n'était. Niveau nourriture, ça ne change donc rien pour moi, je mange comme avant.

Dents 37 et 47

Petit à petit j'ai remarqué que les dernières molaires en bas (37 et 47 suite à l'extraction des dents de sagesse) étaient de plus en plus éloignées latéralement des dents 36 et 46. Les toutes dernières molaires ne sont pas encore baguées et donc mêmes les molaires 36 et 46 ont beaucoup bougé. L'alignement de ces dents se fera plus tard.

Réveil

Tous les matins la première épreuve consiste à ouvrir la bouche. Je ne m'y attendais pas mais il y a de plus en plus de résistances. Au départ ça commençait par la lèvre inférieure collée à l'appareil. Il m'arrive aussi d'avoir les attaches qui ont fusionné avec la lèvre inférieure, il y a alors de petits trous (aphtes).

levre-inferieure-blessures.jpg La première couche est vraiment découpée, comme si on tranchait de la viande avec un couteau. C'est un peu douloureux.

Quand ça commence, ça empire pendant une semaine et ensuite ça revient à la normale. Je ne mets pas de cire sur les attaches, il faudrait l'enlever et la remettre sans cesse. C'est un peu douloureux mais rien de grave. Et dernièrement c'est la lèvre supérieure qui se colle aux dents du haut. Les dents du haut avancent lentement mais sûrement vers la lèvre, elles sont maintenant au contact ce qui assèche la lèvre durant mon sommeil. De plus il y a maintenant un espace entre les dents 11 et 12, la lèvre s'y engouffre. Pendant la nuit ma langue est positionnée contre la plaque, entre les deux parties, au contact du mécanisme et des parties usinées de la plaque. Le bout de ma langue est donc assez irrité mais encore une fois il n'y a rien de bien méchant.

Le matin je dois alors décoller toutes les parties charnues avec ma langue irritée, il faut y aller doucement sinon ça peut tirer. Ca me fait penser à Neo qui ne pouvait pas parler dans Matrix parce que sa bouche était collée, ça me fait un peu le même effet.

Entretien de la plaque

A force de porter la plaque vingt-quatre heures sur vingt-quatre, elle finit par hum... s'encrasser. Ce n'est très bien de savoir qu'on porte un nid à microbes en permanence dans sa bouche. Alors de temps en temps il faut la nettoyer avec du steradent.

plaque2-et-steradent.jpg

Un verre d'eau chaude, une pastille de steradent, on plonge la plaque dans le verre pendant une dizaine de minutes.

plaque2-et-verre-steradent.jpg

On rince à l'eau froide et c'est mieux mais pas encore parfait, il reste pas mal de dépôts et le goût du steradent. Je termine au cutter pour enlever les morceaux récalcitrants.

plaque2-et-cutter.jpg

Photos

Quelques photos après 282 jours de plaque et 146 jours d'appareil en bas. Les mouvements observés sont surtout l'avancée des incisives supérieures, leur écartement latéral (avant tout était collé) et un alignement du bas sauf pour les molaires 37 et 47.

bouche-ouverte-haut.jpg

bouche-ouverte-hautb.jpg

bouche-ouverte.jpg

Une petite comparaison s'impose, quelques heures avant la pose du bas (on voit les anneaux) : face-bouche-ouverte.jpg

Retour au présent : bouche-ouverte-avec-plaque2.jpg

face-avec-plaque2b.jpg Sur cette photo je porte la plaque. Elle m'empêche de fermer totalement la bouche, la partie mobile butant sur les incisives inférieures. Remarquez le retrait de la mandibule par rapport au maxillaire supérieur. On remarque que les dents 42, 41 et 31 portent des ligatures normales alors que la 32 porte une ligature en métal. C'est un fil de petite section bien serré autour de l'attache par l'orthodontiste. En fait elle fait des tours avec une pince.

Sur ces deux images, je porte la plaque et j'avance la mandibule pour essayer d'imaginer sa future position. Cela change un peu le visage, il est plus normal :

face-avec-plaque2-bas-avance.jpg

cote-droit-avec-plaque2-bas-avance.jpg

Sur les images suivantes, je porte la plaque et je ferme la bouche sans avancer la mandibule. L'espace longitudinal entre les deux maxillaires va encore s'agrandir avec l'avancée des incisives supérieures :

cote-gauche-avec-plaque2.jpg

face-avec-plaque2.jpg

cote-droit-avec-plaque2.jpg

face-sans-plaque2.jpg Là je ferme la bouche normalement sans porter la plaque. Seules les prémolaires du côté droit se touchent. Il reste encore énormément de travail mais je suis content, ça va dans le bon sens.

Regard propre vs objectivité

Je regarde un peu les premières photos avant mon traitement, j'avoue que c'est quand même affreux. Je veux dire, mon regard m'a beaucoup trompé, mon cerveau a modifié la réalité à force de voir mes dents de travers dans le miroir, l'habitude, la nécessité de vivre avec. Et je les voyais plus droites qu'elles ne l'étaient. Je ne voyais pas la 22 autant de travers, enfin si mais ça me choque bien plus maintenant ; de même avec la 32. Objectivement je voyais mes incisives supérieures penchées en arrière mais elles sont aussi penchées vers ma gauche. Même maintenant j'ai la même impression en voyant de récentes photos !

Je me souviens il y a peut-être 10 ans en train d'essayer de pousser cette foutue incisive latérale (la 22) pour qu'elle reste avec les autres. Je posais ma tête contre le bord du chevet sur cette dent, tout le poids de ma tête et même plus sur cette dent. C'était bien inutile. Maintenant elle est légèrement biseautée, la face n'est pas très plate mais ce n'est pas grave. La situation n'a fait qu'empirer entre temps, aussi bien au niveau visuel qu'au niveau gêne physique.

Vers mes 17 ou 18 ans je voyais bien que ça ne pouvait que continuer ainsi si je ne faisais rien, et comme je ne faisais rien... Alors j'essayais de me rassurer, je pensais que ma dentition était proche de la normale, en tout cas plus que ceux qui ont les dents bien en avant. Moi j'avais les incisives centrales qui me permettaient de mordre d'une façon différente des incisives latérales, c'est forcément mieux ! Ce n'était qu'une négation de la vérité. L'étape suivante a été la prise de conscience.

Je me souviens avoir entendu parler du lingual, un appareil invisible. Au départ, quand j'ai commencé à m'intéresser à ce problème de plus en plus préoccupant, je ne voulais pas porter un appareil visible. Je me demandais comment l'orthodontiste aurait pu attraper la 22 depuis l'intérieur de la bouche. La 21 et la 23 bloquent un peu le passage, il n'y a pas la place pour la ramener en arrière, il aurait sans doute fallu faire des extractions... Un ami au collège portait un appareil extérieur chez lui ! J'ai aussi vu ces séries américaines avec des enfants portant des casques avec une barre en métal qui dépasse de la bouche pour rejoindre l'arrière de la tête ! Je voyais bien mon cas être traité par ce genre de machines mais je ne me voyais pas du tout passer à l'action.

En fait j'imaginais beaucoup de choses erronées. Puis j'ai lu plusieurs forums et j'ai compris que je me trompais sur les casques et que le lingual était bien plus cher que les appareils normaux. Finalement j'ai accepté l'idée d'un appareil classique, il n'y a que les attaches en céramique pour essayer d'être un peu plus discret. En lisant ces forums, j'ai découvert que beaucoup de personnes se faisaient opérer, je me suis intéressé aux différentes classes et je correspondais très bien à la classe II, division 2. J'essayais de voir si l'emboîtement de mes dents était décalé, je trouvais que non. Je regardais des photos de mon profil essayant de me prouver que l'opération ne me concernerait pas. Ca m'intriguait pas mal mais je n'étais pas concerné. Puis je suis passé à l'action.

Rien ne vaut le rendez-vous avec l'orthodontiste. J'ai attendu trop longtemps pour faire une recherche sur pagesjaunes.fr, passer trois coups de fil et obtenir trois rendez-vous, j'aurais dû faire cela avant. Alors ne perdez pas de temps comme moi, faites une recherche sur pagesjaunes.fr.

vendredi 26 février 2010

Pose du bas et deuxième plaque

Nettoyage en profondeur

Avant de fixer quelque chose sur mes dents pendant quelques années, j'ai subi un détartrage. Ca devait bien faire 10 ans que je n'en avais pas fait et la dentiste n'a pas trouvé beaucoup de tartre. Au contraire, mes molaires supérieures côté gauche sont trop brossées, en effet je suis droitier et je frotte peut-être trop fort le côté gauche.

Pose du bas

La pose du bas commence par le port d'une pièce en plastique pour écarter les lèvres, on a l'air de rien avec une bouche de 10 cm de diamètre mais l'orthodontiste peut travailler tranquillement. Puis on pose les bagues, des cylindres en métal qu'on fixe autour des molaires 36 et 46. Pendant une grosse semaine j'ai dû porter des anneaux entre les dents 35, 36 et 37 ainsi que 45, 46 et 47. Cela a libéré quelques millimètres autour des molaires 36 et 46 permettant l'insertion des bagues sans trop de difficultés, un peu quand même.

face-bouche-ouverte.jpg 162 jours après l'extraction des dents de sagesse, 136 jours de plaque. On voit les anneaux de couleur bleue autour des molaires 36 et 46.

Après plusieurs essais de bagues de taille différente (6, 7, 8), l'orthodontiste trouve enfin le bon diamètre. La bague est insérée autour de la dent, en forçant quand même. C'est marrant de voir l'orthodontiste déployer tant d'énergie à enfoncer la bague dans ma bouche avec ses pouces. Puis la bague est "scellée" en serrant, comme un collier de tuyau d'arrosage mais en tirant avec une pince. Ensuite un nettoyage des dents avec une sorte de pâte est effectué. L'orthodontiste trace un trait sur les dents, cela servira à positionner les attaches. De la colle est appliquée sur quelques dents et les attaches sont disposées précisément. Après on passe à d'autres dents. L'odeur de la colle n'est pas très agréable mais supportable. On attend que ça sèche puis l'arc est mis dans la bouche, découpé à la bonne longueur pour ne pas qu'il dépasse à l'arrière des dents numéro 6 et repositionné. Finalement les attaches sont ligaturées une à une, d'un geste maîtrisé. Les premières ligatures sont minuscules et grises. Je n'ai pas fait attention au fil, je crois qu'il est carré et couleur métal.

La pose a duré environ une heure. Dès la fin de la pose je sentais des douleurs, de plus en plus présentes. Elles étaient assez fortes au point de me fatiguer. Le plus difficile a été de manger pendant quelques jours. La moindre force verticale appliquée sur toutes les dents se faisait sentir. Je mâchais très difficilement et lentement, il fallait avaler de gros morceaux. Ca fait réfléchir ! Mais elles se sont calmées au fil des jours et je mangeais de plus en plus normalement.

face-bouche-ouverte.jpg Le lendemain de la pose du bas. On voit que les dents 31 et 41 ont déjà bougé.

Deuxième plaque

C'est à ce rendez-vous là que j'ai également eu droit à ma deuxième plaque. La première plaque a été retournée au prothésiste, je ne sais pas ce qu'il va en faire. Je pensais la garder pour moi, si j'avais su je l'aurais un peu plus nettoyée, il y avait quelques dépôts. Elle était en mauvais état, les deux boucles en métal étaient cassées en un endroit mais la plaque tenait toujours. J'espère que le mécanisme ne va pas être recyclé pour faire une nouvelle plaque... Cette deuxième plaque permet de poursuivre l'avancée des incisives supérieures, l'espace entre la partie fixe et la partie mobile est remis à zéro. Il est minuscule, entre 1 et 2 mm, à peine de quoi passer l'outil permettant de donner des tours de vis. Ca me décourage un peu, j'avais bien fait avancer la vis sur l'autre plaque. La partie mobile est bien plus imposante. De plus l'orthodontiste rajoute un morceau de résine ou de colle pour encore agrandir la partie mobile de façon à ce qu'elle effleure le bord de mes incisives. Et en la mettant c'est le drame, c'est encore pire qu'avant, il y a comme une boule juste derrière mes incisives supérieures. Vous ne pouvez pas vraiment comprendre mais collez-vous quelques chewing-gums derrière vos incisives supérieures et essayez de parler ! Avec ça c'est sûr il ne me restera plus que quelques sons prononçables, pas de quoi faire des phrases. L'orthodontiste comprend ma gêne et rabotte cette boule pour pouvoir placer ma langue, c'est mieux mais toujours pire qu'avec la première plaque. Je ne dois donner qu'un quart de tour par semaine sur cette plaque contre deux sur la première plaque mais cette fois le déplacement sera concentré sur le bas de la dent et non le milieu.

plaque2-vue-de-cote.jpg

plaque2-vue-de-haut.jpg

plaque2-vue-de-dessous.jpg

Les photos de la plaque ont été prises récemment. Il y a 4 mois la partie mobile à l'avant était pratiquement collée à la partie fixe. Au total avec les deux plaques, je pense avoir avancé de 1 cm.

face-avec-plaque2.jpg La deuxième plaque descend bien plus bas que la première, les deux maxillaires sont donc plus éloignés.

Douleurs régulières sur les dents du bas

Certains jours des dents se réveillent ! Alors que je ne les sentais pas plus que d'habitude, elles décident de me faire sentir leur présence, ça devient fatigant mais c'est le signe d'un début de mouvement. Quand on voit le fil qui zigzague un peu devant mes dents et qui n'a qu'une envie, reprendre sa forme parabolique, on peut comprendre que les dents les plus éloignées de la trajectoire idéale me fassent souffrir. Chez moi il y a du travail surtout du côté gauche, où les dents étaient plutôt rentrées (linguo-version). L'autre côté ne me faisait pas d'effet sauf la 46, une dent bien utile pour mâcher vue sa taille. Et au bout de quelques jours plus aucune dent ne me fait vraiment mal.

Alimentation

Quand je mange, j'enlève la plaque mais il reste toujours les attaches et le fil. Après avoir mangé, l'appareil retient beaucoup de morceaux. J'adore la mie de pain et mon appareil aime constituer des réserves. Je dois donc enlever la mie de pain discrètement aux toilettes avec les doigts. Ensuite je me rince la bouche et enfin je me brosse les dents normalement avec une brosse à dent orthodontique, ses poils sont en U carré. On tient la brosse verticalement pour effectuer des mouvements de haut en bas et de bas en haut. Les poils extérieurs, plus longs, passent de part et d'autre des attaches. Le midi quand je ne peux pas me brosser les dents, j'utilise les minuscules brosses, en forme de brosse à mascara. Je nettoie bien partout. Les carottes râpées sont une horreur, je ne les découvre qu'au moment du brossage, elles s'insèrent partout.

mini-brosse.jpg Les minuscules brosses sont bien pratiques quand on n'est pas à la maison. C'est juste pour enlever les morceaux tout autour de l'appareil et entre les dents.

Collision

Bizarrement les dents 31 et 41 ont bougé, se rapprochant dangereusement comme des dominos, au point de perdre un minuscule morceau de la 31, un coin de la taille d'un grain de sucre. J'en ai parlé à l'orthodontiste au rendez-vous suivant, je pense que je l'ai un peu déstabilisée, elle m'a répondu que c'est parce que mes dents étaient fragiles. Euh, mouais, on commence toujours par nier l'erreur. Je perds un peu la confiance que j'avais, je doute un peu. Qu'en est-il des dents numéro 7 ? Elles seront appareillées plus tard. J'avais peur qu'elle s'arrête aux dents numéro 6.

Et c'est là que je découvre l'importance de la pose correcte des attaches. Par un petit morceau fixé en haut de la dent, on va modifier la position toute entière de la dent, cela fait un bras de levier très important. Donc la moindre erreur de positionnement de cette attache va être amplifiée au niveau de la racine. Certes la racine n'est pas visible, ce n'est pas très grave si elle n'est pas bien alignée. Mais la partie visible de la dent... Il faut que l'attache soit vraiment bien positionnée, au degré près j'ai envie de dire pour par exemple éviter des collisions comme celle que j'ai eue.

Une question de noms

Je lis souvent "tu as eu les bagues", "tu t'es fait baguer". Bague, bague, bague... Alors qu'en fait c'est la partie la moins visible de l'appareil... Je vais utiliser les mots suivants, la définition que j'en donne est celle que je comprends actuellement, elle peut être fausse.

Définitions

  • appareil : attache, bague, fil et ligatures.
  • attache, verrou : la partie collée sur chaque dent de la 1 à la 5. Une croix est "meulée" dans l'attache pour passer le fil. C'est la partie la plus visible de l'appareil. Les attaches en métal Damon 3 se ferment toutes seules, les autres nécessitent des ligatures. Les attaches sont en général en métal mais il en existe en céramique blanc pour être plus discret. Ces attaches sont néanmoins plus épaisses et moins efficaces car le contact céramique-métal offre plus de frottements que le contact métal-métal.
  • bague : anneau en métal comme une grosse bague qu'on fixe autour des dents 6 et 7 (voire 8 pour ceux qui en ont encore). Elle sert à bloquer le fil. J'ai déjà vu des appareils sans bague. Ne parlez plus de bagues pour désigner les attaches !
  • anneau : rond de caoutchouc de couleur bleue pour espacer les dents avant la pose des bagues, autre nom : séparateur (spacer en anglais).
  • ligature : minuscule élastique ou fil métallique pour coincer le fil dans l'attache.
  • élastique : élastique à positionner autour des attaches entre les deux maxillaires. ce ne sont pas des ligatures !
  • fil, arc : fil en métal de forme définie, de plus en plus épais tout au long du traitement. Le fil carré permet de travailler les racines.
  • plaque : pour mon cas c'est un morceau de résine avec des boucles en métal autour des dents 6 pour le bloquer au palais et une partie mobile à l'avant pour pousser les incisives centrales. La partie mobile avance en donnant des tours à une vis.

Numérotation des dents

Les dents sont numérotées de la façon suivante :

  • le premier chiffre, celui des dizaines, représente le cadran. Chaque maxillaire est divisé en deux parties entre les incisives centrales, ce qui fait quatre cadrans. Dans votre bouche, 10 représente le quart en haut à droite. Ensuite vous tournez avec votre langue dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour arriver à 40 en bas à droite. Pour les dents de lait, on ajoute 40 (de 51 à 85).
  • le chiffre des unités représente l'éloignement par rapport au centre de la bouche : 1 pour les incisives centrales, 2 pour les latérales, 3 pour les canines, 4 et 5 pour les prémolaires, 6, 7 et 8 pour les molaires.

Ainsi 11 est donc l'incisive centrale supérieure droite et 38 est la dent de sagesse inférieure gauche.

- page 2 de 3 -