la vingtaine, rétrognathe, classe II, division 2, 36 mois de travail, avancée mandibulaire nécessaire

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RDV février 2012

Au mois de février j'ai vu mon orthodontiste puis mon stomatologue tandis que mon intervention me préoccupait.

Consultation orthodontiste


Pendant cette longue séance, près d'une heure et vingt minutes tout de même, l'orthodontiste a beaucoup discuté avec moi, m'a demandé comment mes parents ont pris la nouvelle de mon opération. Je lui ai répondu qu'ils ont compris, il n'y a pas vraiment de problème avec cela. Elle m'a raconté l'histoire d'une personne qu'elle connait depuis longtemps, qui a le même problème que moi, à savoir une classe II, division 2. Ses incisives centrales supérieures ont bien abimé la gencive de ses incisives inférieures. Mais cette femme n'a jamais entrepris de traitement orthodontique pour corriger cela et elle a 20 ans de plus que moi, 20 ans de dégâts sur sa gencive en plus. L'ignorance fait des ravages.

Et il aura fallu qu'elle aille consulter un orthodontiste pour son enfant, pour que cet orthodontiste lui conseille de faire de l'orthodontie car c'est elle qui en avait le plus besoin. Ce fut le déclic pour elle et elle se fait traiter maintenant par mon orthodontiste. Peut-être que ça ne la gênait pas ? Peut-être qu'elle ne savait pas qu'on pouvait faire de l'orthodontie à l'âge adulte. Toujours est-il qu'il ne faut pas compter sur les orthodontistes hors du travail pour vous dire ce qu'il faudrait faire. En même temps ce n'est pas facile, vous vous voyez dire à quelqu'un qu'il devrait se lancer dans l'orthodontie alors qu'il n'a rien demandé ?

Personne ne m'a jamais rien dit à part mes parents mais tardivement et de toute façon j'avais déjà l'idée en tête depuis longtemps. On ne se l'avoue pas mais dans la vie on mise toujours sur l'arrivée des secours. Et en fait personne n'arrive, il faut chercher les secours soi-même ! Je ne sais pas si j'attendais quelque chose avant mon traitement mais en tout cas rien ne s'est présenté. J'ai dû aller chercher mon traitement orthodontique.

Et on a continué à parler d'orthodontie, du lingual (qu'elle prononce "ling-oual"). Dans ce type de traitement, un cabinet fabrique les attaches, qui sont spécifiques aux dents du patient, ainsi que les différents fils à utiliser tout au long du traitement, l'orthodontiste n'a rien à faire. Ce n'est pas ce qui intéresse mon orthodontiste. On a également discuté des traitements Daemon. Curieusement j'ai exactement la même impression des traitements Daemon : c'est de la magie. La première orthodontiste que j'ai consultée m'avait proposé ce traitement mais après avoir vu mon orthodontiste actuelle et une troisième orthodontiste, je ne parvenais pas à comprendre le traitement Daemon, ça ne pouvait pas s'appliquer à mon cas. De plus pour mon orthodontiste, les traitements Daemon élargissent les arcades au maximum, comme le sourire de Julia Roberts. Et ce n'est pas bon pour le parodonte. Enfin tous les traitements que mon orthodontiste entreprend ne réussissent pas, cela dépend beaucoup de la coopération du patient.

En fait pendant que l'orthodontiste me parlait, elle mettait en place les pitons sur les arcs chirurgicaux avec une grande précision. Les arcs chirurgicaux sont des fils de section carrée, ils sont un peu plus épais que les derniers fils mais en dehors de cela ils n'ont rien de spécial. L'orthodontiste a reproduit sur ces nouveaux fils les plis qu'on trouvait sur les anciens fils : elle n'a pas ajouté d'information. Avec une pince, mon orthodontiste arrive à refaire un fil à deux degrés près, c'est un travail de grande précision. Les pitons qu'elle a fixés sont de simples crochets qui permettront d'accrocher les élastiques entre les maxillaires. L'orthodontiste a fixé quatre pitons par fil, entre les incisives et entre les prémolaires. Le piton est serré autour du fil avec une pince, comme une mâchoire vient mordre dans une barre et l'orthodontiste a avoué que ce n'est pas ce qu'elle préférait faire.

Elle m'a remis les nouveaux fils en bouche avec beaucoup de difficultés, ce fut douloureux pendant plusieurs jours mais le paracétamol a fait son effet.

La finition se fera après l'opération, je n'ai pas compris si elle comptait attendre l’ostéogenèse pendant trois mois ou si elle allait poursuivre les travaux peu de temps après l'intervention.

On peut trouver bien plus de détails en suivant ce lien : http://www.medix.free.fr/sim/osteotomies-maxillomandibulaires-techniques.php.

Consultation stomatologue


Mon stomatologue voulait me revoir après la consultation du mois de décembre. En effet il avait donné du travail à mon orthodontiste et celle-ci lui avait annoncé trois mois de délai. Le lendemain de la consultation avec mon orthodontiste, je me suis présenté légèrement en retard au cabinet du chirurgien mais il avait encore plus de retard. Il vient enfin me chercher et commence à détendre l'atmosphère en me demandant si je suis prêt pour l'opération tout en mimant un signe de scie qui découpe avec son bras gauche... cela me fait rire. Je m'allonge sur son fauteuil incliné, il me demande d'avancer ma mandibule et regarde comment les dents s’engrènent les unes par rapport aux autres. Il lui faudra également de nouvelles empreintes alors que les dernières n'ont que trois mois.

Il me répète qu'il va avancer plus que ce qu'il faut pour compenser le recul naturel après l'opération. Il prend plusieurs fois mon menton en main et pense qu'il faudra le retoucher car j'aurai le menton en galoche. Je l'avais remarqué en effet mais jusque là personne n'en avait parlé, donc j'ai préféré ne pas en parler. Mais ça reste une inconnue de l'opération, va-t-il retoucher mon menton ou non ? On verra le résultat après l'intervention.

Ensuite nous retournons à son bureau où il souhaite me montrer des images de l'opération. Je lui réponds que j'ai déjà vu tout cela plusieurs fois et même des vidéos. Je regarde les images défiler à toute vitesse. Ensuite le stomatologue me parle du nerf facial qui passe dans la mandibule. Ce nerf n'aime pas être manipulé, décollé et étiré et c'est pourtant ce qu'il va devoir subir. Donc il y aura une perte de sensibilité provisoire qui durera un certain temps. J'ai lu bien plus de détails et de témoignages sur Internet. Je lui pose des question sur l'outil qu'il utilisera pour découper l'os de la mandibule. Il me répond que ce sera une scie piézo-électrique que la clinique a achetée il y a quelques années. Voilà un lien qui en parle : http://www.les-implants-dentaires.com/piezo/chirurgie-piezoelectrique.htm#logoG. Ca ne découpe que les os, pas les tissus. On parle aussi de la date de l'intervention, il n'a rien d'autre à me dire que "mars-avril", chose que je savais depuis un certain temps déjà. C'est la deuxième fois que je viens le voir pour obtenir une date et je sors bredouille encore une fois. On dirait un film ! En fait le chirurgien doit d'abord trouver un créneau libre à la clinique puis me tiendra au courant. Plus tard dans la semaine, une date sera trouvée en concertation avec mon orthodontiste qui assistera donc à l'intervention.

En attendant l'opération


Un matin je me suis réveillé en ayant fait un mauvais rêve. Ce n'était pas un mauvais rêve où il se passe des choses ennuyeuses comme être en retard et rater le bus, le train ou un rendez-vous, là je me réveille et j'oublie vite. Non, cette fois c'était quelque chose qui me préoccupait bien plus. Ca m'est déjà arrivé plusieurs fois et ça a le don de plomber la journée. Et cette fois ça concernait l'orthodontie. Je me voyais en train d'être opéré, comme si quelqu'un était en train de s'acharner pour casser ma mandibule. Ahahah quelle idée... je me disais que c'était vraiment n'importe quoi, comme pour les rêves où je suis en retard. Et puis j'ai repris mes esprits et en fait ça va vraiment m'arriver ! J'ai l'impression que je suis en train de réaliser ce qu'on va me faire. J'aimerais bien m'en passer, ne pas avoir à faire tout cela mais je ne vais pas m'arrêter là non plus.

Plusieurs années avant de démarrer le traitement, je réfléchissais à ce qu'on pourrait me faire faire. Je ne m'imaginais pas endurer un traitement sur d'aussi longues années, c'est bien trop long. Et pas à cet âge là ! Pourquoi ne pas passer par la case opération pour sortir avec un sourire tout neuf ? Le chirurgien pourrait replacer toutes les dents sans devoir attendre plusieurs années de traitement. Ca doit exister mais on doit enlever toutes les dents, ce n'est pas trop ce que je voulais. Bref, à l'époque je ne me voyais pas du tout faire d'opération mais les jours passent et on se rapproche de mon intervention. Le temps passe plutôt vite, ça fait bientôt trois ans que j'ai commencé ce traitement.

Pour ceux qui sont encore en train de chercher un orthodontiste ou qui doutent du diagnostic de leur orthodontiste, vous pouvez demander l'avis d'autres orthodontistes sur le forum suivant : Demande de patients [Forum] : eorthodontie. Pour avoir un diagnostic assez juste, il faut faire plusieurs photos, bouche fermée (comme quand on dort), bouche ouverte mâchoires serrées et desserrées, tout cela de face et de profil. Avec des radios c'est encore mieux. Ca ne vaudra pas un vrai diagnostic, mais ce sera toujours un avis d'un professionnel.

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